La création de la commune de La Planche
L'histoire du passé de La Planche est étroitement liée à celle de Vieillevigne.
Un territoire occupé par une peuplade gauloise " les Agenisates Cambolextri", puis c'est la conquête romaine, avec la construction de la voie de Nantes à Montaigu. Elle passait par la Guéraudière, la Chalénie et la Forêt.
A l'époque de la féodalité on trouve deux seigneuries importantes: la Sauvagère, domaine des chevaliers de St Jean de Jerusalem, et l'Abbaye, propriétés des moines de Geneston.
Dans la chapelle de l'Abbaye, un prêtre de Vieillevigne venait, chaque dimanche,célébrer la messe.
La création est venue de la paroisse
En 1816 certains élus de la Planche demandèrent la construction d'une chapelle au hameau même de la Planche,plus central, dans un terrain de Jacques Deniaud, appelé L'Ouche du four ( place et cour de l'actuelle mairie).
Le conseil municipal de Vieillevigne accepta mais à une condition: qu'elle soit propriété communale. Cette chapelle fut terminée le 11 décembre et bénite par le curé de Maisdon, vicaire général du diocèse.
C'était ainsi la naissance de l'identité Planchote mais le nom de paroisse n'a pas été prononcé.
Succursale avant commune
Les habitants comprirent l'avantage d'une création de paroisse indépendante mais leur première pétition en 1828, comme celle de 1834, essuya un refus . Le clergé et même l'évéché y étaient pourtant favorables.
En 1836, avec l'appui d'un ancien curé de Touvois,retiré à la Bézière,l'abbé Musset une nouvelle demande fut faite et reçut un accueil favorable mais le maire M. de Lauvauguyon, sut faire un plaidoyer convaincant devant son conseil sur la "grande famille vieillevignoise" et des avantages acquis, ce qui entraina un vote défavorable par 13 voix contre 9.
Malgré tout, une ordonnance royale en Aout 1837 annonça publiquement la fondation de la paroisse de La Planche, ce qui déclencha la démission du maire et des conseillers vieillevignois. Les premiers pas de la nouvelle paroisse furent difficiles car le premier curé nommé , M. Nail,était un vicaire de Vieillevigne, d'où la réticence des Planchots. Il fallut une menace de l'évèque de Nantes pour que tout rentre dans l'ordre. Un banquet , quatre feux de joie et un arc de triomphe devant l'église scellèrent la réconciliation le 17 janvier 1838.
Fondation de la commune
En l'an 1838, la Planche était donc une section de la commune de Vieillevigne, avec des élus au conseil municipal, et une paroisse succursale de celle de Vieillevigne. Des notables s'employèrent alors pour que la paroisse devienne commune.
Une nouvelle demande de statut de commune le 10 novembre 1841 fut refusée. La pétition de 1850 auprès du préfet fut contre balancée par une pétition des habitants de la Salle qui voulaient rester Vieillevignois et de nouveau le conseil vota contre par 19 voix pour 10. Afin d'apaiser les mécontentements, le conseil accepta des mesures en faveur de la section planchote: 2 ponts à l'Egrenière et en 1851 une école s'ouvrit à la Planche. Puis en 1852 un deuxième facteur fut affecté uniquement à la succursale. Cette décision mécontenta les Vieillevignois qui auraient préferé une meilleure répartition des tâches entre les employés des postes.
L'esprit de clocher avivait les passions !!
Il était souhaitable que la Planche devienne une commune mais une nouvelle demande en 1853 fut rejetée par le conseil. La lutte fut rude.
Enfin la création
Il faudra attendre le 5 mai 1855 après une dernière pétition (en 1854 ) pour que Napoléon III autorise enfin la création de la commune de La Planche.
Enfin la création
Le 14 aout 1855 eut lieu à la Planche la séance d'installation du premier conseil municipal sous la présidence de M. Huppe de la Joussière, ex-adjoint au maire de Vieillevigne. La nouvelle commune de La Planche était donc née et Vincent Guichet en sera le premier maire.
Le 23 Octobre 1855 le préfet décida la séparation ,malgré les protestations vieillevignoises !! Pour le partage des biens communaux ce ne fut pas facile. Ainsi M. Luneau proposa de répartir les landes de Bouaine proportionnellement au montant des contributions payées par les habitants. M. Guichet suggéra un partage proportionnel suivant le recensement de M. Denzoi, conseiller d'état: 2152 habitants pour la Planche et 3233 pour Vieillevignese , M. Luneau répliqua que ces chiffres étaient faux car pour lui Vieillevigne avait 3610 habitants et la Planche 1893 ... Il était difficile de s'entendre car même sur le nombre de "feux" les chiffres ne concordaient pas.
Le partage put enfin se faire en 1858 mais les chicaneries continuèrent pour un problème d'impôt d'une valeur de 900 F.
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